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2011 juin--- Présentation par JP. Evrard et G. Moulin


Invitée à l'atelier des Gens d'Images, Catherine BREBEL est présentée par Jean-Pierre Evrard et Gérard Moulin.

Présentation par Jean-Pierre EVRARD

Voici bientôt 30 ans que Gérard et moi connaissons Catherine Brébel, notre invitée de ce soir.

Il y a 2 ans, j'avais reçu Gérard et vous avais parlé de ce groupe qui se réunissait tous les mois...Malgré notre grande complicité, il y a toujours eu une différence entre Catherine d'un côté et Gérard et moi.
A elle la couleur et le numérique, à nous l'argentique noir et blanc et les travaux de laboratoire. En fait ce sont ces différences qui, au fil du temps, ont fait la force de nos rencontres.

Catherine se présente comme photographe plasticienne.
Mais la question que je me suis toujours posé et à laquelle elle apportera , peut-être, une réponse ce soir : 
Est-elle une plasticienne qui utilise la photographie comme outil de travail ou est-elle une photographe qui a trouvé sa voie au sein des arts plastiques ?

Dès son plus jeune âge, Catherine a toujours été attirée par les images, toutes les images , elle a dessiné, photographié,   puis a pris un malin plaisir à assembler et recréer.
Cela l'a conduite à des études d'Arts Plastiques et d'Histoire de l'art où son esprit touche à tout lui a confirmé que la photographie , puis la recherche sur la multiplication des images lui ouvrait un terrain d'investigation dans lequel elle allait pouvoir s'exprimer.
C'est également par le biais de l'enseignement des arts plastiques que toute sa vie, elle a transmis son savoir et ses idées.
A la fin des années 70 elle fait plusieurs rencontres qui l'ont amenée à pénétrer davantage dans le monde de la photographie.
le club des 30x40 à Paris,
Les Rencontres d'Arles,
Le groupe Signe dont elle est une des fondatrices,
Le Collectif Couleur qu'elle a contribué à créer,
François Soulages qui a écrit le texte de son premier livre en 1988 aux Editions Argraphie.

La couleur est son moteur d'expression mais elle ne néglige pas le Noir et Blanc dont elle apprécie les qualités d'abstraction. Je me plais à croire que la fréquentation de Gérard et moi y est aussi pour quelque chose!!!

Catherine a participé à de nombreuses expositions mais, là aussi, davantage dans le monde des plasticiens que dans celui des photographes,
ce sont des images souvent de grands formats, isolées ou en composites, 
des supports variés, rigides ou souples.
des installations à l’intérieur ou à l'extérieur de propriétés ou châteaux historiques,
des apports de couleurs peintes ou d'objets hétéroclites qui viennent déranger l'image qu'elle aura photographiée.

Souvent la plasticienne prend le dessus sur son oeuvre comme si la photographie ne suffisait pas à sa soif de création.
Et pourtant son attirance va toujours vers les thèmes chers aux photographes :
La trace
La matière
Le mouvement
la lumière
La recherche de la courbe ou de l’oblique...

Alors photographe ou plasticienne ? J'aimerais que Gérard nous donne son avis avant de passer la parole à notre invitée.

Mais avant, je voudrais terminer en citant Olivier Debré qui disait en parlant d'une de ses toiles et qui résume bien ce que je ressens devant l'oeuvre de Catherine :

Citation de Olivier Debré :
"Je nourrissais des couleurs, un signe imaginaire, où j'extrayais de la réalité vécue l'essence et le principe, l'essentiel de l'émotion. La couleur agissant par ell-même allait bientôt s'étaler sur la toile, déborder les rectangles rigides et le signe devenir espace; le geste, la trace du temps, la transposition du vivant."
Jean-Pierre Evrard
soirée des Gens d'Images
30 juin 2011 


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Présentation par Gérard Moulin

Dans les photographies de Catherine Brébel, il semble y avoir un partage dans la transparence de l'image et du sujet où l'intériorité de l'artiste est seulement évoquée.

Des images chargées de signes, qui semblent être, non pas de la poésie qui s'incarne dans la photographie , mais une photo qui est poétique, sans excès de graphisme. Une mise à nu du regard.

Il suffit d'un élément, simple en général, pour que l'oeuvre nous porte dans son monde si particulier.

La trace est importante, la vie s'y trouve et son intérieur nous porte, à travers la voie royale qu'est la beauté. Il n'est plus question de réalité de "ça a été" mais de la construction de "ça aurait pu être". pour passer ce seuil, on le sait, il faut une clé et nous sommes nombreux à l'avoir cherchée.

Le sujet est sans importance mais il est là, indiscutablement fort, indispensable.  Etre réaliste de ce qui n'existe pas ou n'existe plus.

La photographie n'est pas un témoin. Nous, spectateurs, en sommes témoins. L'autre côté de ce fameux miroir.
mais existe-il ?

Gérard Moulin
soirée des Gens d'Images
30 juin 2011


                                                                                      @Catherine BREBEL
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